La meringue du souterrain
« La clé du bonheur trouver des amis avec la même déficience mentale que toi » : Les Monty Python
Une femme avec un gros visage entre sur scène, elle semble avoir un rendez-vous, elle attend, on assiste impuissant à son désarroi gêné. Finalement son alter ego arrivera, mais trop tard.
« La Meringue du Souterrain » est un traquenard esthétique et psychique qui n’apportera aucune solution. C’est le fruit pourri et magnifique de ces longs mois d’isolement.
Pour cette nouvelle création du Zerep, il est question de l’art scénique dans ce qu’il a de plus brut et de plus libre. C’est un théâtre de pirates, d’esprits rebelles, de désobéissants, de comiques absolus, d’insolents. Que faire lorsqu’on ne peut plus montrer son travail, lorsque les théâtres sont vides ?
Qu’est-ce qu’il nous reste alors ?
Et bien paradoxalement et fort heureusement, la chose ultime et fondamentale : l’expression inexorable de nous-mêmes, cette part féroce et limpide, cette part qui nous obsède et nous constitue. Nous appellerons cette écriture sauvage : le théâtre brut. Le théâtre pour personne. Le théâtre qui ne se jouerait que dans les salles vides. Le théâtre de nos esprits vaillants et tourmentés. Ce que Kantor appelait le théâtre impossible, le théâtre zéro.
Encore une pièce inclassable, étrange capharnaüm où l’indécent côtoie la beauté et l’inommable … comme : une séance de peinture sur corps où les anthropométries de Yves Klein croisent le pire des maquillages d’enfants ; des danses psychiques et tribales comme la résurgence d’un folklore hanté ; un quizz théâtral ; des duos chantés façon Jacques Demy, sorte de ballades philosophicoexistentielles traitant du couple et de l’inspiration ; la figure de Pinocchio, enfant indocile et imparfait, traversant cet opus scénique avec son énergie, sa désobéissance, ses mensonges, ses fugues, sa naïveté et sa bonne volonté ; un set d’électro theater avec table de mixage, entertainment et transe sémentique.
Marcel Duchamp dit que ce sont les regardeurs qui font le tableau, on se demande au Zerep si ce sont les spectateurs qui font le spectacle.
Conception, scénographie : Sophie Perez
Avec :
Sophie Lenoir
Stéphane Roger
et les apparitions de Adrien Castillo et Baptiste De Laubier
Textes : Sophie Perez inspirée par Sophie Lenoir, Stéphane Roger et Pacôme Thiellement
Costumes : Sophie Perez et Corine Petitpierre
Musique originale : Les DJ Bugiardo
Régie générale : Léo Garnier
Création lumière : Fabrice Combier et Gildas Roudaut
Création son : Félix Perdreau
Régie plateau et assistant scénographie : Adrien Castillo
Assistant : Baptiste De Laubier
Sculptures : Daniel Mestanza
Accessoires et sculptures : Adrien Castillo, Anne Tesson, Baptiste De Laubier
Administration, production : Julie Pagnier, Anaël Lallouette-Zylbersztain
Diffusion : Nicolas Roux – oTTo Productions
Production Compagnie du Zerep coproduction La Villette Paris – Initiatives d’Artistes, Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie, Les Ateliers Médicis Clichy-sous-Bois, Charleroi Danse – centre chorégraphique de Wallonie-Bruxelles, Gigafus Production, Arsenic – centre d’art scénique contemporain Lausanne. Avec le soutien du Centre National de la Danse, Pantin, le Carreau du Temple Paris, Théâtre des Quartiers d’Ivry CDN val-de-Marne.
La Compagnie du Zerep reçoit le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France, Ministère de la Culture et de la Communication. Action financée par la Région Ile-de-France.
La Meringue du souterrain est créée en juin 2022 à la Grande Halle de la Villette Paris
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- Mouvement.net – Z comme Zerep – Julien Bécourt – 9 juin 2022
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- Culture dans Le Journal – ARTE – Frédérique Cantu – 11 juin 2024
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